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Recherches Africaines (1959-1965)


Réunion d'experts des Sols. Documents.
Mamou. République de Guinée. 2-7 mai 1960
Rapport général
Action conjointe dans le Fouta-Djalon

Recherches africaines. Conakry. No. 3, juillet-sept. 1960. p. 15-25.


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Conformément à une recommandation adoptée par la IIIe Conférence Interafricaine des Sols, dont nous avons publié le compte-rendu dans un précédent numéro, une réunion organisée sous l'égide de la C.C.T.A. (Commission pour la coopération technique en Afrique au Sud du Sahara) s'est tenue à Mamou du 2 au 7 mai 1960.
Les participants, représentants des pays intéressés à la protection du massif du Fouta-Djalon et experts de la C.C.T.A., ont réalisé une oeuvre utile : en souhaitant que leurs propositions soient suivies d'effet, nous croyons utile de donner connaissance à nos lecteurs des documents de cette importante réunion.
Recherches Africaines

Table des matières

  1. Rapport général
  2. Le Fouta-Djalon dans l'Ouest Africain
  3. Rapport sur la protection des sols au Fouta-Djalon
  4. Le problème de la Restauration du Fouta-Djalon
  5. Recommandations
Liste des participants

Observateurs

Ordre du jour

  1. Problèmes généraux du Fouta-Djalon
    1. But à atteindre: contrôle du régime des eaux
    2. Le milieu naturel et ses problèmes
    3. Les moyens techniques
    4. Adaptation des moyens au milieu foutanien
  1. Problèmes régionaux : les bassins versants
    1. Les urgences
    2. Les pays intéressés
    3. Les actions conjointes.
  1. La mission pédo-agronomique
    1. Problèmes d'organisation et de financement de cette action.

Rapport Général

Introduction

Au cours de la troisième Conférence Interafricaine des Sols, tenue à Dalaba du 2 au 12 novembre 1959, la délégation guinéenne a fait état des intentions de son Gouvernement d'entreprendre une action dans le massif montagneux du Fouta-Djalon. Elle a rapporté en particulier le désir des autorités guinéennes d'assurer l'aménagement de ce massif en vue de contrôler les eaux et de régulariser leur régime. Une telle action aura des répercussions sur le régime des eaux dans les pays recevant les rivières issues du Fouta-Djalon. Aussi, après en avoir discuté, la Conférence a-t-elle adopté la recommandation suivante :

XI Action conjointe dans le Fouta-Djalon

Etant donné la position géographique du Fouta-Djalon, qui en fait le véritable château d'eau de l'Ouest Africain, la Conférence note avec un intérêt particulier l'intention marquée par la délégation nationale guinéenne à la Conférence de Dalaba de porter une attention très soutenue à cette région. L'importance de la protection du massif montagneux pour contrôler le régime des eaux et assurer sa régularisation justifie une action conjointe de tous les pays intéressés :

Il sera donc d'une importance capitale que la C. C. T. A., soit par le canal du CROACUS, soit par tout autre moyen approprié, ait constamment la possibilité d'offrir son assistance pour l'élaboration d'un programme de protection et de restauration des hauts bassins du Fouta-Djalon, commun à tous les pays intéressés et dont la mise en oeuvre pourrait être également l'objet de mesures conjointes.
La Conférence prie le Secrétaire Général de présenter rapidement un programme d'action aux Gouvernements Membres. A cette fin le Secrétaire Général convoquera à bref délai une réunion d'experts, qui dégagera les grandes lignes de cette notion. »
La 2e Session de la C. C. T. A., tenue à Tananarive du 22 février au ter mars 1960, après examen de cette recommandation, a adopté une résolution rédigée en ces termes :

X. Action conjointe dans le Fouta-Djalon

« La Commission prend note avec un grand intérêt des propositions présentées par le Gouvernement de la Guinée et adoptées par la 3e Conférence Interafricaine des Sols (Recommandation XI), tendant à entreprendre dans le massif du Fouta-Djalon une action conjointe des pays intéressés. Elle recommande que les propositions ainsi faites soient rapidement suivies d'effets, et en particulier que les pays énumérés dans la recommandation de Dalaba tiennent une réunion d'experts qui présentera aux Gouvernements des recommandations sur l'action souhaitable. Cette réunion devra être préparée et organisée dans les conditions prévues par l'aide-mémoire diffusé par le Secrétaire Général. »

C'est pour répondre à cette résolution que s'est tenue la Réunion d'experts convoquée à Mamou du 2 au 7 mai 1960, dont le présent rapport présente les conclusions.
Divers spécialistes du Gouvernement de la Guinée assistaient à la réunion, notamment :

Trois experts avaient été désignés par la C. C. T. A.:

Les pays intéressés avaient également délégué des experts :

I. — Le problème du Fouta-Djalon

La situation géographique du Fouta-Djalon, massif de Guinée, lui confère une importance exceptionnelle. Il constitue en effet le château d'eau de l'Afrique de l'Ouest. Mais cette définition, qui lui est couramment réservée, devrait plutôt être étendue à toute la dorsale montagneuse guinéenne, car c'est en réalité de cette dorsale que part l'éventail des cours d'eau qui drainent l'Ouest africain. Si le Fouta-Djalon a été plus particulièrement pris en considération lors de la réunion d'action conjointe, organisée à Mamou (Guinée) sous l'égide de la C.C.T.A., c'est qu'il vient en priorité dans les préoccupations du Gouvernement guinéen portant sur la dorsale montagneuse de son pays.
Le problème qu'il pose se résume facilement. Situé sous climat soudano-guinéen mais de type montagnard, il reçoit des pluies excessives pendant 6 mois de l'année, les 6 autres mois étant caractérisé par une sécheresse accentuée par le vent équatorial d'Harmattan. Le modelé Harmattan de son relief, constitué de cellules et de plateaux limités par de fortes pentes, accentue le ruissellement. Dans ces conditions, l'écoulement de l'eau en saison des pluies y est extrêmement rapide. Ceci a pour conséquence l'existence de crues aussi violentes que subites dans les cours d'eau. L'action des pluies et du ruissellement engendre une érosion hydrique. Les crues gênent, considérablement les cultures de vallées. L'eau manque en outre en saison sèche. Le problème capital du Fouta-Djalon est donc le contrôle de l'eau. Il faut se rendre maître de celle-ci en contrôlant le ruissellement et le régime des cours d'eau. Il faut en particulier couper la pointe de crue en ralentissant le ruissellement au moment où les pluies tombent en abondance. L'onde de crue sera ainsi prolongée. Simultanément l'écoulement de l'eau à une vitesse non érosive peut permettre une certaine infiltration, d'où une réalimentation des nappes favorisant le développement de la végétation.
Il est évident que les conséquences d'une telle action ne seront pas seulement locales. Les cours d'eau, après avoir quitté le Fouta-Djalon, présentent, dans les régions ensuite traversées, des régimes propres à celles-ci. Ces régimes risquent d'être modifiés par une action menée dans les hauts bassins et des conséquences en découleront :

Un problème particulier se pose pour le Nigeria. Le régime actuel du Niger dans ce pays se caractérise par deux périodes de crues. L'une d'août à novembre est due aux pluies tombant sur le nord-ouest de ce pays. L'autre de janvier à avril, est due à l'arrivée des eaux de Guinée. La position de cette seconde crue est d'une importance considérable car elle survient au moment où la crue d'été disparaît. Elle prolonge alors la navigabilité du Niger. Une action menée en Guinée peut-elle perturber ce régime en déplaçant cette seconde crue ?
Cette série de problèmes met en lumière le fait qu'un aménagement du Fouta-Djalon n'intéresse pas la Guinée seule, mais justifie une action conjointe des pays traversés par les cours d'eau originaires de ce massif.

II. — Les moyens adaptés à l'aménagement et à la restauration du Fouta-Djalon

Le Fouta-Djalon souffre d'une érosion hydrique marquée de difficultés culturales dans les vallées en saison des pluies, d'un manque d'eau en saison sèche, d'un déboisement trop accentué ; de feux de brousse difficilement contrôlables. La vie culturale est concentrée dans les tapades, lieux de vie de subsistance, qui, surchargées toute l'année de plantes productrices, restent cependant de faible production tandis qu'asseoir une politique d'élevage rationnel se révèle difficile. Il est donc nécessaire de mieux aménager le massif. Seuls, à l'heure actuelle, de petits barrages ou des travaux simples suivant les courbes de niveau y ont été effectués.
Or, lorsqu'on entreprend l'aménagement rationnel d'une région où l'eau doit être contrôlée, plusieurs problèmes doivent être considérés :

Ce cadre général ayant été rappelé, des moyens propres à l'aménagement et à la restauration du Fouta-Djalon ont été discutés par la Réunion de Mamou.

a) La lutte anti-érosive

b) Les problèmes d'agronomie foutanienne

c) Les perspectives nouvelles
En bref, toutes les mesures indiquées, tant pour lutter contre l'érosion du sol que pour maintenir la fertilité du milieu foutanien, mettent en lumière la nécessité de passer au Fouta-Djalon de la culture traditionnelle à la culture intensive fondée sur une meilleure utilisation des terres.
Lorsqu'on considère l'ensemble du problème, on constate immédiatement qu'il est pratiquement illusoire de prévoir un état d'équilibre naturel satisfaisant entre l'emprise humaine (actuelle et à venir) et le milieu physique, par le seul aménagement des bas-fonds (surface limitée) et des pentes (coût et mise en oeuvre de moyens excessifs). En revanche, le Fouta-Djalon possède sur ses hauts-plateaux des périmètres actuellement sous-exploités (50.000 ha), dont les caractéristiques pédologiques sont telles qu'ils peuvent être reconvertis par des mesures de conservation simples et efficaces. Il s'agit d'un aménagement foncier rationnel basé sur la construction de banquettes à lit en pente pour les sols ndantari et d'un réseau de drainage pour les sols hollaande, ce qui demande des moyens mécaniques peut-être considérables, mais d'un emploi relativement facile.
On peut prévoir qu'un tel aménagement complété par des méthodes agronomiques appropriées (fumure organique et minérale, rotation amélioratrice, introduction d'espèces nouvelles, etc.) est en mesure de transformer radicalement l'économie traditionnelle du pays de telle façon que ces régions deviennent non seulement une source de richesse nouvelle, mais un centre d'attraction pour les paysans qui aujourd'hui utilisent abusivement les pentes voisines aménageables.

d) Les problèmes économiques et humains — Economie d'échange

L'activité agricole au Fouta-Djalon doit impérativement s'orienter vers une agriculture intensive hautement productrice et apportant le maximum de revenu. La politique à mener consiste à éliminer le plus possible la culture du fonio et à introduire dans l'alimentation le riz produit par les plaines des hautes vallées du Niger.
Ceci suppose donc que la population pourra tirer des revenus importants de cultures de produits d'exportation de valeur. S'adjoignant aux revenus tirés du bétail et de la production sylvicole, l'agriculture doit s'orienter vers les terres de vallées et les terres arables à soumettre au régime des enclosures (type bocager).
Le paysage bocager que préconise la réunion consistera essentiellement en la création de nouvelles parcelles de terres, encloses de haies vives, meublées d'arbres de rapport et de cultures, disposées pour permettre l'alternance de cultures fourragères ou prairiales et de cultures destinées à l'alimentation directe de l'homme.
L'allongement géométrique des parcelles y est nécessaire pour permettre le travail du sol en culture attelée. Ces parcelles peuvent être soumises à la rotation de pacage et de fumure d'origine animale. De véritables fumières peuvent être installées.
C'est simplement réaliser à partir des tapades une extension et un dispositif nouveau des enclosures.
Les chefs de production porteront essentiellement sur des cultures pérennes (arbres) et des cultures annuelles ou saisonnières: fruitiers pour expédition en frais ou usinage, café arabica, tabacs divers dont ceux industrialisables, plantes à huiles essentielles, piments pour l'industrie, maïs, etc.
Le maraîchage pour la fourniture en frais ou pour l'usinage, (tomates, etc .... ), les boisements productifs de village (aleurites type abrasin, pommier-cajou, teck, bambou, etc .... ) devront renforcer hors paysage bocager le, revenu à tirer du sol.
Le bétail doit constituer l'une des plus importantes sources de revenu du Fouta-Djalon, tant sur le plan pastoral que sur celui de l'élevage lié étroitement à l'agriculture (fumure, force motrice, jachères fourragères et régénératrices de la fertilité du sol, etc. . .).
Une politique de l'élevage, supposera des aménagements pastoraux, sylvo-pastoraux de saison sèche et de saison pluvieuse, tous liés à la lutte contre l'érosion, à l'exploitation plus judicieuse des terres de vallées et à la fourniture de fourrages tirés du paysage bocager futur (foin, silo, provendes, etc.).
Une organisation du gardiennage et de la conduite des troupeaux doit faciliter toutes les actions telles que :

Toutefois, la Réunion estime qu'en matière pastorale des projets d'aménagement ne peuvent actuellement être proposés faute de connaissances suffisantes sur les pâturages, l'agrostologie, les peuplements arborés fourragers, les déplacements du bétail, les coutumes des pasteurs, etc.
D'autre part si l'intégration partielle, du bétail dans l'agriculture du Fouta-Djalon est techniquement réalisable, cette conversion se heurte à des difficultés d'application. Le milieu traditionnel de pasteurs est difficilement perméable. Le troupeau bovin est avant tout un signe de richesse non exploitée.
Il est donc nécessaire qu'un effort important soit réalisé pour l'édification d'un système nouveau d'enclosures à partir des noyaux que, constituent, les tapades et que des moyens appropriés de commercialisation du bétail soient mis en place.
La Réunion suggère qu'une ou plusieurs missions d'étude soient orientées vers ces problèmes.
Dans le domaine sylvatique, les boisements de production, d'Etat ou de village, assureront un revenu important aux collectivités, cependant que d'autres boisements seront établis largement sur des conceptions anti-érosives.
La coopération et l'entraide agricole doivent être les facteurs humains essentiels d'une telle rénovation, d'une telle révolution agricole.

III. — Les problèmes régionaux : les bassins versants

Des travaux ont été préconisés pour restaurer le Fouta-Djalon. Leur réalisation doit s'inscrire dans un cadre : ils doivent être réalisés à l'échelle des bassins fluviaux, seules entités géographiques valables quand se pose un problème, de domestication de l'eau.
Les bassins fluviaux du Fouta-Djalon présentent deux caractères communs dont il faudra tenir compte :

Avant de déterminer les problèmes propres à chaque bassin, quelques principes généraux de l'aménagement d'un bassin quelconque doivent être rappelés.

a) Principes d'aménagement des bassins versants

  1. Les actions entreprises dans un bassin fluvial ne peuvent pas être simultanées. Elles doivent être fragmentées dans le temps et un principe général doit être respecté ; il faut toujours commencer par l'aménagement des zones élevées et n'envisager qu'ensuite celui des zones basses car ce second aménagement est fonction des effets du premier.
  2. L'aménagement d'un bassin fluvial doit être fondé, sur une prospection préliminaire dont le but est de déterminer :
  3. L'étude des débits liquides qui peut être faite par simple lecture de hauteurs d'eau, et celle des débits solides par prélèvement des échantillons dans une section turbulente, sont nécessaires pour juger de l'effet général des mesures appliquées.

b) Les bassins versants du Fouta-Djalon. L'ordre d'urgence de leur restauration
Les cours d'eau du Fouta-Djalon ont été classés par les autorités nationales responsables dans l'ordre suivant du point de vue de l'urgence de la restauration des bassins:

  1. Sénégal
    Le bassin du Bafing, cours d'eau qui avec le Bakoy compose le fleuve Sénégal, est le plus dégradé du Fouta-Djalon. Sa restauration commande tout d'abord la mise en défens des têtes des sous-bassins, grands ou petits, qui le composent. Ses zones basses d'autre part sont souvent étroites (petites plaines) et posent un problème particulier d'aménagement. Des “zones-éponges” réalisent en effet une rétention de l'eau et diminuent la vitesse d'écoulement. Leur mise en valeur risque d'annihiler cette action. Leur assèchement risque par ailleurs de provoquer une oxydation rapide de la matière organique. Ces deux faits obligent à songer à les utiliser en rotation. Elles joueront comme des sols de régénération. Cet aménagement n'est valable que dans l'immédiat. Ultérieurement l'aménagement des bas-fonds avec petits barrages et apport d'engrais s'imposera si l'on veut augmenter leur rendement. Les sols argileux seront à considérer en première urgence, les sols sableux ensuite en songeant à leur utilisation pour des cultures nouvelles (manioc par exemple). Le secteur pilote du Bafing devra continuer ses travaux dont les conclusions permettront d'orienter les actions à mener.
  2. Niger
    Le problème des hauts-bassins du Niger est plus complexe que celui du Sénégal. Comme partout la protection des hauts-bassins s'impose, mais il apparaît difficile d'agir sur les pentes beaucoup plus cuirassées et climatiquement plus sèches. Par contre, une action sur les plaines alluviales en amont de Dabola pour le Tinkisso et de Faranah pour le Niger peut être entreprise. Leur vocation rizicole est suffisamment nette pour que des possibilités d'aménagement soient envisagées. Il est cependant difficile de ne considérer ce dernier problème que sur un plan strictement guinéen La mise, en valeur d'ensemble de la vallée de ce fleuve demande la mise en oeuvre de moyens considérables qui intéressent le Dahomey, le Mali, le Niger et le Nigeria.
  3. Konkouré
    Le Konkouré est un cours d'eau strictement guinéen. L'étude de son utilisation pour l'énergie hydro-électrique a provoqué de nombreuses mises ail point qui on amené l'établissement de plans de mise en valeur. De nombreux aménagements sylvo-pastoraux y sont possibles.
  4. Gambie, Kolenté, Cogon (Corubal) et autres rivières du Sud.
    L'aménagement des bassins de ces cours d'eau est surtout un aménagement sylvo-pastoral, doublé d'une réglementation des feux. La transformation du régime de eaux qui va en résulter intéressera outre la Guinée, la Gambie, le Sierra Leone et la Guinée portugaise.

IV. —Problèmes d'organisation et de financement

L'aménagement de tous les hauts-bassins des cours d'eau situés dans le Fouta-Djalon va nécessiter une action conjointe des pays touchés par la transformation du régime des eaux. Ces actions posent des problèmes d'organisation et de financement

  1. La mise en oeuvre d'un plan d'aménagement au Fouta-Djalon nécessite une connaissance aussi complète que possible du milieu naturel. Pour cela il apparaît nécessaire de lancer plusieurs opérations préliminaires:
  2. Le financement des programmes est une opération de grande portée qui échappe à la compétence de la Réunion d'experts de Mamou. Celle-ci s'est donc contentée de dégager quelques principes généraux pour l'examen du problème : ils font l'objet de la Recommandation X.
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